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 (2)Trilogie de Griffe d'Or

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Wobmiar

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MessageSujet: (2)Trilogie de Griffe d'Or   (2)Trilogie de Griffe d'Or EmptyMar 17 Nov - 14:33

Chapitre 1/3

"Un véritable assassin ne tue pas pour l'honneur. Il ne tue pas pour la vengeance. Il ne tue pas pour la justice. Il ne tue pas pour la vérité. Et il ne tue pas pour la liberté."

J'écoutai attentivement mon mentor, Griffe d'or, me parler. Nous étions dans une forêt enneigée sur le plateau d'un haute montagne. La neige me faisait frissonner, mais je restais impassible du mieux que je le pouvais, droite, ne montrant aucun signe de faiblesse pendant que l'assassin professionnel devant moi me donnais un discours en taillant une branche de son couteau. Nous ne croisions jamais nos regards.

"Dites-moi, Prisme des ombres, pourquoi donc tue un assassin?" me demanda-t-il.
- Ce ne sont pas de mes affaires, répondis-je en langage des signes.
- Bonne réponse."

Nos habits blancs nous donnait une invisibilité quasi complète dans cet environnement clairs. J'étais habillée en civile, une robe de bourgeoisie blanche et simple. Lui, de son côté, c'était d'une ample cape à capuche qu'il était vêtu. Détourner le regard signifierait pour le commun des gens de perdre sa trace. Le vent soufflait à différentes
intensités, faisant tournoyer les flocons devant mon visage. Les arbres servaient à étouffer les sons. Quelques mètres plus loin et il serait impossible de nous entendre. De toute façon, j'avais bien vérifié la zone, et nous étions seuls tous les deux.

Griffe d'or sortit quelques armes de sa longue cape, et les déposa sur le sol les uns à côté des autres. Il y avait un arc incrusté de symboles arcaniques, une épée légèrement difforme mais qui semblait briller, et une double-dague qui fit fondre la neige autour.

"Voici 3 artefacts magiques. Cet arc, Mortimer, possède le pouvoir de ne jamais faire rater une cible à la flèche lancée. L'épée, Voltron, est à même de protéger automatiquement son propriétaire, peu importe l'angle mort. Et cette double-dague, Azerot, vampirise l'énergie de tout être vivant entrant en contact."

J'observai attentivement cette dernière. En effet, l'herbe sous la neige était complètement morte. L'énergie devait être transformée en chaleur. Mon mentor donna un dernier coup de lame à sa branche et les leva.

"Rajoutons à ce petit groupe mon banal couteau et ce morceau de bois aiguisée.

Il les posa dans la neige aux côtés des artefacts.

- Ma chère élève. Vous êtes une assassine. Quelle est l'arme qui est la plus appropriée?
- La mienne, dis-je sans hésitation.

Il siffla d'admiration.

- Je puis me permettre de vous féliciter. Vous êtes de loin ma meilleure élève, et probablement l'une des meilleures de la confrérie toute entière. Rare sont ceux qui réussissent tous les tests avec brio comme vous. Vous l'avez dans le sang. Moi-même n'avais pas réussi ce test au début.

Griffe d'or se permit tout de même un petit discours récapitulatif:

- L'être vit dans la nature. Il s'adapte à son environnement. Mais la vie est traître, les pièges sont partout, la mort vous attend à chaque détour de rue. L'habit ne fait pas le moine, et s'il ne faut pas se fier aux apparences, il faut apprendre à les connaitre. Deviner n'est pas de notre ressort. Improviser non plus. Je dois vous enseigner à être prête à tout, et non pas vous adapter à tout. La vitesse d'exécution d'une tâche doit être optimale pour une réussite proportionnelle. Vous ne pouvez pas vous baser sur ce que vous trouverez devant vous. Vous devez
savoir ce que vous trouverez devant vous. Ne remettez jamais votre vie au hasard. C'est bien clair?"

J'hochai de la tête. Il me pointa un arbre loin derrière lui, dans mon champs de vision.

"Vous voyez le lièvre qui creuse un trou aux racines de ce sapin?"

Il n'y avait pas d'animal. D'un mouvement souple, je tirai sur une corde de ma robe et l'arrachai d'un coup vif, puis sorti une mini arbalète possédant déjà une flèche engainée. Je me tournai, faisant virevolter mes cheveux dans la vitesse, me jetai au sol dans une roulade et tirai du même coup. Une flèche se planta dans le sol là où je me trouvais une seconde plus tôt. L'archère, qui était cachée à une quinzaine de mètres de distance, s'écroula au sol, morte, transpercée au cou. Un genou à terre, je levai mon bras gauche, qui possédait un gantelet de cuir, et bloquai le coup de bâton que m'asséna mon mentor par derrière.

"Réflexes, assurance, équilibre et droiture, dit-il en souriant.

Je me levai.

- Si tu avais eu à improviser, tu serais morte contre cette femme, continua-t-il. Mais tu en avais calculé la possibilité. Félicitation. Tu as passé ce test à la perfection.
- Merci."

Il rangea ses armes dans leurs fourreaux respectifs. Puis, il se retourna vers moi, et posa son regard vers la robe dans la neige. Il soupira en secouant la tête de gauche à droite.

"Une si belle robe."

Il s'éloigna, et disparu dans la forêt.


Dernière édition par Wobmiar le Mar 17 Nov - 14:40, édité 1 fois
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Wobmiar

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MessageSujet: Re: (2)Trilogie de Griffe d'Or   (2)Trilogie de Griffe d'Or EmptyMar 17 Nov - 14:40

Chapitre 2/3

J'étais assise au milieu d'une pièce totalement noire. Il faisait un silence complet. Depuis une heure j'étais là, à attendre. Je suis entrée par un tunnel qu'on m'avait désigné, et c'était à tâtons que j'avais pu trouver la chaise qui m'avait été mentionnée. Je n'était pas en habit de civile. Ni même en habit d'assassine. On m'avait complètement dénudée pour l'examen final qui allait déterminer si j'allais pouvoir devenir une assassine d'élite, un grade phare, au-dessus des autres, qui allait pouvoir me donner le droit aux missions les plus importantes,
audacieuses et dangereuses de la confrérie. Je m'étais préparée. Cela faisait des mois que je me préparais. J'étais prête. J'avais tout prévu. Mes leçons, je les connaissais par cœur. Selon Griffe d'or, j'étais la plus rapide à ce jour à être en mesure de passer les tests.

Si mes yeux m'étaient inutiles, j'utilisai mes autres sens. Mon ouïe m'appris rien, mais resta en alerte. Mon odorat me communiqua une odeur de fumée, ce qui pouvait signifier que la pièce devait être habituellement illuminée par des bougies ou des torches. La faiblesse de cette senteur me dit aussi que les lumières en question devaient être éteintes depuis plusieurs heures, le restant n'étant que du renfermé.

"Tu es prête?"

Une voix rompit le silence. Une voix que je reconnu aussitôt. C'était Griffe d'or. Je levai un sourcil: comment ne l'avait-je pas entendu entrer? Je n'eus pas le temps de douter de moi-même qu'une lumière apparut. C'était une bougie accrochée au mur. Je distinguai la capuche de mon mentor. Il tira la langue.

"Je ne t'ai pas entendu répondre, alors j'ai pris cela pour un oui, rigola-t-il.

Ha. Ha. Ha. J'ai toujours trouvé étonnant comment cet homme, un maître-assassin, bien au-dessus de l'élite, pouvait à ce point contourner le protocole constamment. Il ne cesse d'être farceur ou d'inventer des situations rigolotes dans ses entraînements. Alors qu'à l'habitude, il vaut mieux cacher ses émotions. J'en ai déduis que c'était peut-être un peu sa façon personnelle de le faire. J'enlevai vite mes questionnements de mon esprit. Cet homme était tout sauf un débutant. Il était capable de se maîtriser mieux que tous ceux que j'avais eu la chance de rencontrer, même mieux que moi. Si mon déficit mental m'empêchant de bien sentir les émotions m'aidait grandement, lui, de son côté, n'en était que plus impressionnant.

Il alluma toutes les bougies et quelques torches dans la salle, qui était un énorme cylindre fermé avec cinq portes autour de moi; la sortie et quatre autres que je n'avais pas pu remarquer. Il s'approcha près de moi et me tapota l'épaule de son coude. Je restai de marbre. Il me chuchota avec un clin d’œil.

"Ils ont bien augmenté la difficulté. À mon époque nous pouvions garder nos sous-vêtements."

Je pointai la porte, puis me bouchai les oreilles, et fis quelques signes dans sa direction. Pour quelqu'un de normal, c'était incompréhensible, mais lui avait depuis longtemps compris mon langage.

"Comment je suis entrée sans que tu m'entendes? Si tu réussis cet examen je te dirai.

Il s'approcha des portes.

- Il s'agit bien évidemment d'un test sans surprise. Tu n'as pas à improviser, tu auras à prévoir. Ce pourquoi je vais te dire en détail ce qui se trouve derrière chaque porte. La première ici est verrouillée, et facultative. Elle contient un armement assez vaste, sans artefact évidemment, et qui pourrait être utile pour les autres épreuves. La clé a été détruite.

Il continua vers les deux suivantes.

- La deuxième, ici, cache un terrible secret. Elle contient un papier sur lequel j'ai écrit toutes mes connaissances personnelles, toutes mes techniques, toutes mes armes, tout ce que je sais sur la confrérie, sur Hélion et tout le reste. Tout ce que je dois garder secret, tout ce qui est privé. La salle est hautement éclairée. Il suffit de te procurer le papier. La troisième là est illuminée de façon naturelle, par le soleil donc. Tu dois vaincre un danger de l'autre côté.

Il prit une pause avant de se diriger vers la dernière.

- C'est ici que beaucoup échouent. Il s'agit d'un labyrinthe de pierres. Le noir y est total, comme ce que tu as vécu tout à l'heure. Au centre du labyrinthe, il y a un mannequin qui représente une personne à kidnapper. Tu dois me l'apporter. Par contre, si cela te semble simple, ici, tu as une limite de temps. Ou plutôt...

Je le regardai d'un air interrogateur.

- Trois assassins d'élite sont éparpillés aléatoirement dans le labyrinthe. Dès que la porte s'ouvre, tu as une minute pour faire l'aller-retour. Passé ce délais tu es leur cible jusqu'à ce que tu réussisse l'épreuve. Bonne chance."

C'est parti. Je me dirigeai d'abord vers la porte verrouillée. Je tâtai mes cheveux et en ressortit une épingle. Sans difficulté, j'ouvris l'obstacle me séparant des armes. Je vis du coin de l’œil. Griffe d'or rouler les yeux et grommeler:

"Pff... Toutes les filles réussissent ce défi trop facilement... C'est du sexisme je dis."

Je fermai la porte directement, sans même m'équiper, puis, sans lui adresser un seul regard, lui fit un gracieux don de mon majeur en m'éloignant. J'ignorai la deuxième porte et entrai dans la troisième. Il ne m'avait pas menti; la salle était bien éclairée, et je ne fis pas deux pas avant de remarquer les loup qui grognaient en me regardant, leurs crocs acérés et leur bave dégoulinante. Il y en avait...six au total. J'eus à peine fini de compter qu'il bondirent en ma direction. Je reculai lentement, attendit jusqu'au dernier instant...

Alors que le premier allait m'atteindre, je l'évitai d'un pas rapide, le laissant tomber dans la salle précédente. Je claquai la porte brusquement, décapitant dans le cadre le deuxième. Vive comme l'éclair, je ramassai l'une des torches, et rouvrit la porte, en assommant un troisième. Le quatrième reçu un coup enflammé, et se mit à couiner sous la douleur lorsqu'il se vit brûler tout le pelage. J'attrapai par le cou le cinquième et frappai le dernier, crâne sur crâne. Puis je me retournai pour accueillir le premier loup qui avait déjà fait demi-tour. Quelques coups bien placés, et il était hors d'état de nuire. Il me fut aisé d'achever les survivants déjà affaiblis. Cette épreuve était terminée, il ne restait plus que la dernière. Je pris quelques secondes pour réfléchir.

Je soulevai ma chaise, et ouvris la porte. Plaçant le meuble devant moi tel un bélier, je pris un élan et m’élançai vers l'avant. Le premier mur se fit défoncer, et les suivants subirent le même sort. Quelques secondes plus tard, j'atteignis le centre. J’attrapai le mannequin prestement, et me mit à faire demi-tour. Je comptais en courant vers la lumière, que je voyais au loin de mon tunnel forcé. Cinquante-sept. Cinquante-huit. Cinquante-neuf. Soixante! Je lançai le mannequin devant moi et donnai un coup à l'aveuglette avec ma chaise. Je sentis un choc et entendis un corps s'effondrer. Je lâchai mon arme improvisée, et sautai vers la sortie en attrapant le mannequin au passage. J'atterris aux pied de mon mentor, qui m'attendais. Je me levai, plus grande que lui, et lui tendit le trophée qui signifiait ma victoire.

"Tu es sûre que tu as terminé?"

J'hochai la tête.

"Bien, me félicita Griffe d'or. Par contre, je t'ai menti. Il y a une petite surprise. Si tu as réussi les épreuves des portes, il en reste cependant une dernière."

Il ouvrit la porte par laquelle j'étais entrée. Dans le couloir étaient ligotés et bâillonnés mes parents. Ils me regardèrent, comme se demandant ce que je faisais là ou ce qui se passait, tout en me suppliant de ne pas leur faire de mal. Bien malheureusement, je savais quoi faire, à leurs dépends. Sans hésitation aucune, je me dirigeai vers eux. Je cassai aisément le cou de ma mère, avant de me retourner vers mon père qui avait les yeux pleins de larmes. Je n'y pris point attention et lui brisai la nuque sans difficulté. Je poussai les cadavres au sol, et me dirigeai vers la sortie.

Derrière moi, j'entendis les applaudissements silencieux de celui qui, dès à présent, n'était plus mon maître.
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MessageSujet: Re: (2)Trilogie de Griffe d'Or   (2)Trilogie de Griffe d'Or EmptyMar 17 Nov - 14:50

Chapitre 3/3

Je bandai mon arc. J'étais assise dans un arbre depuis plusieurs heures, et j'observais constamment mon environnement. Le ciel, les feuilles, les animaux, la neige, les flocons frappant mon visage. J'étais de retour sur le plateau de montagne, là où je prenais jadis mes leçons avec Griffe d'or. Mais je n'étais plus là pour apprendre. J'étais là pour le tuer.

Lorsqu'on me donna l'ordre, j'eus peine à ne pas en demander la signification. Assassiner mon mentor? C'était un expert, un membre important de la confrérie, un homme que personne n'aurait aimé avoir comme ennemi. Puis je me suis dit que cela en était peut-être la raison. Si le maître-assassin était devenu aux yeux de mes supérieurs une menace, il était évident que son élimination n'était plus une option. Ils n'eurent pas à me forcer beaucoup en me promettant son grade et sa place au sein de la confrérie. Tout ce que j'avais toujours souhaité, j'allais enfin pouvoir l'obtenir. Et pour cela, je n'avais qu'à lui planter cette flèche, bien engainée dans la corde de mon arc. Je levai les yeux au ciel. Un aigle voletait autour de la zone. Le moment de vérité était venu.

Je distinguai sa silhouette marcher au loin. Il jouait d'un instrument qui ressemblait à une flûte de pan. Je levai un sourcil. Ce n'était pas très discret. Un piège? Peut-être. Cela n'empêcherait sûrement pas l'exécution de ma mission. Je fermai un œil, étudiai la force du vent, et décochai ma flèche avec précision. Je vis le projectile filer en direction du cou de la victime, prête à savourer une autre victoire facile...

Soudain, un éclat de métal se fit entendre. Ma flèche tomba au sol, inerte, bloquée à quelques centimètre de la veine qui devait être percée. J'ouvris grand les yeux de surprise en remarquant une épée tordue flotter dans les airs, protégeant son propriétaire. Voltron! L'artefact magique qui pouvait bloquer toute attaque! Le son de l'instrument de musique s'arrêta, mais j'étais trop surprise pour y prendre attention. Pour l'une des rares fois de ma vie, je n'avais pas prévu quelque chose. Et cette erreur faillis me coûter cher. Je n'eus le temps que de distinguer des lames se diriger vers moi à grande vitesse que je me laissai tomber de ma branche prestement. Les couteaux se plantèrent dans le tronc au-dessus de moi, et j’atterris en roulade sur le sol.

"Je me doutais que ça serait toi. Après tout, tu es l'une des meilleures, si ce n'est pas la meilleure. Et tu me connais mieux que quiconque."

Je levai la tête. Griffe d'or se dirigeait vers moi, sortant des couteaux de ses manches.

"Mais tu as oublié des détails, continua-t-il. Cette erreur te sera-t-elle fatale?"

Sur ces mots, il me lança les lames mortelles. Je sautai dans les airs, évitant ses projectile, culbutai sur le tronc d'un arbre et bondis dans sa direction. Tout en courant vers lui de toute ma vitesse, je sortis une énorme masse de ma ceinture. J'étais plus forte, plus grande, et plus rapide que lui. Je savais que ma seule chance de gagner cette confrontation était d'utiliser mon corps à mon avantage. Mes pas accélérés faisaient trembler la terre. À une dizaine de mètres de lui, je le vis dégainer une arbalète à courte portée. Je donnai un coup de masse dans le vide, bloquant le carreau.

Gardant le même mouvement pour ne rien perdre de ma puissance, je tournoyai sur moi-même et lui assénai un coup de masse avec mes deux mains. Il évita aisément en faisant un léger bond sur le côté. Du coin de l’œil, je le vis dégainer une dague et tenter une attaque perçante en ma position. Mon arme frappa le sol avec violence, et je profitai du levier improviser pour me projeter au dessus, évitant l'attaque de mon ancien maître. Toujours dans les airs, je tentai un coup de pied qui se fit bloquer automatiquement par Voltron. Prenant appui sur l'épée flottante, je me projetai vers l'arrière. J'atterris dans le blanc poudreux au sol, à une distance respectable, me donnant une pause de réflexion de deux secondes.

Première seconde. Il était armé d'une dague dans la main droite. Ce n'était de toute évidence pas un artefact. Mais j'avais un problème. Je resterai indéfiniment dans l'impossibilité de le toucher sans me débarrasser de cette magie. Le fourreau se trouvait dans sa cape. Ses bottes étaient plus épaisses que la normale, pas uniquement pour le froid.

Deuxième seconde. Ma masse était toujours plantée au sol, trop lourde pour lui de toute façon. Dans le ciel, l'aigle avait disparu. Le vent me frappait la joue gauche. Il cachait encore un couteau par manche, et son arbalète, qui n'avait plus de flèches, était tombée au sol dans la neige. Sa main restante frôlait sa cape qui voletait avec les flocons.

"Tututu, me gronda-t-il. Ce n'est pas bien d'improviser.
- Je ne fais que confirmer ce que j'avais prévu, répondis-je.

Je levai ma main gauche et attrapai l'aigle qui plongeait en ma direction, tentant de ses serres me taillader le cou. Déviant le mouvement, je le projetai en direction de mon adversaire. De sa main libre, Griffe d'or souleva sa cape pour se protéger du volatile. Sans perdre un seul dixième de seconde, je sortis ma propre arbalète et tirai au-travers de la cape, là où j'avais perçu le fourreau. Ce dernier se déchira de son soutient et se planta dans un arbre plus loin. Voltron, comme je l'avais estimé, cessa de considérer l'assassin comme étant son propriétaire et alla se ranger tout seul dans son étui. J'avais la voie libre. Je dégainai ma propre épée et donnai un coup tranchant au niveau du bras tenant la cape. Il se jeta au sol, m'évitant de justesse, et donna un coup de dague qui se planta dans le cuir de mon bracelet. Je voulu l'écraser de mon pied, mais il roula sur lui-même et se releva
d'un bond, sortant ses derniers couteaux de ses bottes et des ses manches, me les envoyant instinctivement. J'en évitai trois, mais le quatrième et dernier me taillada le flanc.

Je me laissai tomber par terre, simulant la douleur. Il s'approcha. Par surprise, utilisant toute ma vitesse et mon poids, je le plaquai à terre. J'agrippai ensuite sa tête et exécutai le mouvement pour lui casser la nuque. C'est alors que je me sentis faiblir, faiblir si fort que je le relâchai sans réussir à le bouger. Je baissai le regard. Azerot était planté dans ma cuisse. La double-dague commençait à me vampiriser toute mon énergie. Je m'écroulai. Griffe d'or enleva son arme, me laissant avec à peine quelques souffles.

"Beau combat. Je suis fière de toi, Prisme des ombres. Maintenant, oublie-moi. Je dois partir.

Je fis quelque signes de mes bras faibles:

- Je dois vous assassiner. Pourquoi êtes vous resté si vous saviez que j'allais venir?
- Parce que je voulais que tu termines ta mission.
- Pardon?" questionnai-je encore.

Il s'approcha de Voltron, l'arracha du tronc et l'attacha à sa ceinture. Puis, il jeta devant moi un arc. C'était Mortimer.

"Félicitation, tu as réussi à me vaincre. Retourne à la confrérie avec cette preuve, maîtresse-assassine."

Je n'étais pas satisfaite de ses réponses, et encore moins du combat. Pour l'une des rares fois de mon existence, je me mis à me questionner. Je ne puis m'empêcher de lui partager mes pensées.

"Pourquoi quittez-vous la confrérie? Pourquoi vous veut-elle mort? demandai-je.

Il pouffa de rire et me salua avant de disparaître dans la brume.

- Ce ne sont pas de tes affaires."
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