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 (17)La prison

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Wobmiar

Wobmiar


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MessageSujet: (17)La prison   (17)La prison EmptyMar 24 Nov - 20:27

La prison de Dalroth se situe sur une île, loin au sud de la ville marchande d'Amarà. Elle a été conçue sous entente neutre pour détenir les criminels les plus dangereux pour la nation entière, quelle que soit la race. Fortement gardée, comme il est facile de se douter, ce n'était pas le genre de prison où l'on pouvait espérer détruire ou échapper... Sans payer de sa vie.

J'étais sur l'un de ses bateaux qui transportaient les visiteurs, ceux qui avaient des proches d'emprisonnés là-bas. Pour cette mission, j'étais déguisée, et me nommais Frédérique, et j'étais la femme de mon ancien collègue, Poing Sanglant, lui connu dans cet endroit sous le nom de Rémy. C'était une infiltration. Griffe d'Or m'avait tout expliqué. Les opérations sont en cours sur ce bout de terre flottant depuis déjà plusieurs mois, et j'étais là pour compléter l'infiltration. Le bâtiment avait été construit sur quelque chose que mon maitre avait besoin. Il ne m'as pas dit plus de détails à ce sujet. Je devais être la plus discrète aussi. J'avais mes ordres. Et j'étais prête. Griffe m'avait bien entrainé, j'ai pu en apprendre plus que tout ce que tout autre guerrier des ombres aurait pu apprendre. Je tâtai mon manteau; toutes mes armes étaient bien cachées, incluant Mortimer. Je me doutais qu'ils allaient me les confisquer, mais j'avais un plan. Improviser ici serait signer son arrêt de mort.

Nous accostâmes. Il y avait avec moi trois femmes, deux hommes, et un enfant. Ils ne risquaient rien. Ça n'était pas mon genre de tuer des innocents. Je distinguai des gardes qui se promenaient sur les remparts de ce qui était véritablement une forteresse. Des archers, des lanciers... Une panoplie assez vaste. Alors que je les regardaient faire leurs rondes, j'en vint à me dire qu'ici, tout le monde était innocent, pas que les civils. Ces gens sont des civils en devoir, qui dévouent leur vie à défendre leurs valeurs. Je souris. Heureusement pour eux, je n'étais pas contre eux.

Mais je n'étais pas non plus avec eux.

Des hommes nous accueillirent. Les gens déposèrent leurs armes. Je m'exécutai aussi, alors qu'ils me fouillaient. Je demandai si je pouvais garder mon arc. Ils ne virent aucun problème, voyant bien que je n'avais aucune flèche et pas de bras. Je ne savais pas pourquoi je le gardais constamment avec moi. Peut-être parce que j'ai espoir de pouvoir trouver moyen de le réutiliser un jour. Ou peut-être simplement que j'avais peur de le perdre. J'étudiai les armures des soldats; c'étaient des armures lourdes, aucune de mes armes que je gardais avec moi, bien cachées, ne me servirais pas facilement contre ça, si j'étais en situation d'urgence. En espérant que cela n'arrive pas.

Je fus escortée dans les entrailles de ce colosse de pierres. Il devait facilement y avoir en tout temps une vingtaine de gardes par prisonnier. À raison d'ailleurs, les gens ici sont en grosse majorité encore dangereux.  Je fus amenée, après quelques minutes de marche, un peu en hauteur. Dans le couloir, il y avait quatre gardes. Plus que ce que j'avais prévu. Dans sa cellule, Poing Sanglant. Lui, de son côté, devait l'avoir prévu. Je ne devais que le laisser faire. Il avait ses ordres, j'avais les miens. On ouvrit la porte de la cellule. Je me penchai un peu pour me mettre à sa hauteur, et nous nous enlaçâmes. Il déposa discrètement un papier dans ma main, et me chuchota:

"Tu as 15 minutes."

Je hochai la tête. Il sorti une petite sarbacane de sa poche, et se plaça par-dessus mon épaule. Vif comme l'éclair, il tira 4 dards dans le cou des gardes, qui n'eurent même pas le temps de réagir avant de tomber au sol.

"Ils ne sont qu'endormis" dit l'assassin.

Je sortis une lame de la doublure de ma manche et lui tranchai la gorge. Il tomba au sol, mort. Il avait ses ordres, j'avais les miens. Je regardai le papier, qui étaient des instructions et une petite carte, que je pouvais comprendre. Je me dirigeai vers la fenêtre, et regardai en bas. N'étant pas trop haute, je me mis à décalader la façade. Derrière moi, que l'océan, personne ne pouvait me voir ici. Silencieusement, je rejoignis le sol, et me mis à suivre les instructions du papier. Je me cachai limite derrière un rocher quand des gardes passèrent pour leur ronde. Puis, rapidement, j'atteignis un cimetière. Je contournai une colline, puis me mis à déblayer l'endroit de roches, dévoilant un passage. Ce que je cherchais se trouvais là-dedans.

"Eh, vous!"

Merde, grillée. Des gardes couraient à moi, en alertant quelques autres. Je devais en attendre une dizaine. Je me plaçai hors de leur champs de vision, derrière le petit mont, puis sortis deux lames. Je levai la tête, et les lançai en directions des gardes, faisant mouche, en tuant deux à distance. Je me rebaissai. Ils étaient trop nombreux. Je devais donner mon tout pour le tout. Une flèche se cala à mes côtés. Évidemment, des archers. J'étais encore dans leur angle mort, mais mon répit allait durer un maximum de cinq secondes. Je grognai à l'idée que mon bras manquant allait m'empêcher d'utiliser mon artefact, et je restai silencieuse, les attendant. Des bruits de pas. Je me retournai d'un coup, agrippai la tête du soldat, le prenant par surprise, et lui broya le cou. D'un coup de pied, je fis valser le deuxième. Je pris conscience alors que je n'allais pas pouvoir m'en sortir. Je plongeai dans la grotte que j'avais ouverte, et me mis à courir, jusqu'à atteindre une salle. Sur un autel se tenait une petite boite. Je le pris, et agrippai du même coup une lance qui se tenait dans les mains d'une statue. Je fonçai vers la sortie, embrochant de toutes mes forces deux hommes. Un troisième fit dévier mon arme, et je lui assenai un coup au visage, l’assommant. Je sortis dehors, et me mis à courir vers la mer à côté. Je n'avais aucune chance si je devais me battre seule contre tous.

Une flèche me traversa la jambe. Je trébuchai, mais repris vite mon équilibre pour continuer. Une deuxième me traversa une côte, me faisant tomber au sol. Mon visage heurta le sable. Je fermai les yeux.

Et soudainement, je sus quoi faire.

Je sortis Mortimer, le pris d'une main et, sans encocher la moindre flèche, le tournai en direction d'un premier archer. La corde de l'arc se tendit d'elle-même, et se relâcha de la même façon. L'homme tomba. Je visai rapidement le prochain, qui subit le même sort. Je continuai, emportée par la magie de l'artefact, et descendis les hommes qui venaient à moi un à un. Presque surprise de cette nouvelle capacité, je m'arrêtai, épargnant le dernier qui restait.

"Pitié, ne me tuez pas, j'ai une famille."

Je baissai mon arme. Il n'avait pas besoin de mourir. Je me relevai difficilement, juste à temps pour entrevoir un rapide mouvement dans les airs. Une petite giclée de sang se dessina sous le menton de celui que j'avais épargné, et il tomba par terre, mort. Un grand oiseau, un aigle, fit un rond autour de moi, avant de se diriger vers l'eau. Un bateau de petite taille approchait. C'était Griffe d'Or. Il accosta, et me fit un signe.

"Tu attends le déluge? Viens!" me cria-t-il, alors que son rapace allait se déposer sur son épaule.

J’agrippai la petite boite, ignorai ma douleur, et fonçai vers l’embarcation. Nous partîmes aussitôt, nous éloignant du rivage. Les autres gardes de la prison allaient remarquer trop tard le carnage. Je me tournai vers mon maitre.

"Il n'était pas nécessaire de le tuer, commentai-je.
- Je me permet d'être seul juge et bourreau, Prisme, répondit-il. Passe-moi la boite."

J'obéis. Il l'ouvrit, sans même prendre la moindre précaution, et en sortit une boule de cristal, tout ce qu'il y a de plus banal.

"C'est quoi ça, l'artefact?

Il secoua la tête en souriant.

- Non, mais ça va nous permettre de le trouver. Allons voir Isiris maintenant."
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