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 Prologue: Voyage vers Albyrion

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Leossier
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Leossier


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MessageSujet: Prologue: Voyage vers Albyrion   Prologue: Voyage vers Albyrion EmptyJeu 29 Oct - 16:17

Prologue: Voyage vers Albyrion

Le voyage ne commençait pas comme on pourrait s’y attendre pour trois des passagers. Pas de rires, pas de joie. Pas d’étreintes chaleureuses ni de promesses remplies d’espoirs. Seulement la perspective de sauver le peu qu’il leur reste. Bien que la plupart embarquèrent sur le lourd navire avec la conviction qu’il s’agissait de la chance de leur vie, les trois voyageurs formaient un ilot de désillusion dans un océan de bonheur. C’est lorsque le bateau leva l’ancre et s’éloigna peu à peu des quais que la certitude qu’ils avaient tout perdu se fit plus forte.

En proue, l’ethérien scrutait l’horizon de ses yeux bleus, tandis que derrière lui, une humaine et une elfe discutaient à voix basse. La plus vieille des deux réconfortait la jeune elfe, lui assurant que tout irait pour le mieux. L’enfant, environ 12 ans à en juger par son apparence, considérait son ainée d’un regard vide de conviction. La jeune femme la serra dans ses bras.

Alors que la nuit tombait, la majorité des passagers trouvèrent refuge dans la cale du bateau ou dans leur cabine, à l’abri du froid et de l’humidité. Bientôt, les seuls sons qui se firent entendre sur le pont furent le bruit des vagues, les craquements de la coque et les ordres que le second du capitaine lançait à l’équipage. À l'avant du naire, l’ethérien regardait toujours dans le vide, en se demandant comment les choses avaient pu empirer à ce point. Uzuktar… Alors que le monde s’en croyait débarrassé, voilà qu’il ressurgissait. Dix ans que le démon attendait patiemment qu’une occasion se présente. Dix ans à posséder cette jeune elfe, Camille, et personne s'en étaient rendu compte.

Il y a des mois de cela, sur le port, un ethérien et une humaine se battirent. Azaryus arracha le couteau planté dans sa jambe, et lacéra le bras qui l’étouffait. Sa femme, Annabelle, l’assomma et desserra sa prise. Elle s’en alla, silencieuse, laissant derrière elle son mari et son fils. Annabelle était une assassine entraînée, et même s’il le savait, Azaryus l’aimait. Jusqu’à ce jour, où elle tua dans sa propre demeure son amie, Jaesgiear, et sa fille, Camille. Le soleil se couchait tandis que l'ethérien se leva, affaibli, ses vêtements imbibés de sang. Boitant sur la route qui menait à un lieu où il pourrait se soigner, l'homme blessé fut arrêté par Maelias, la fille adoptive de Jaesgiear. Derrière elle, lui tenant la main, Camille était silencieuse, le regard fixé dans celui d’Azaryus. Ce regard, il le connaissait. C’était celui du démon Uzuktar, qu’il avait combattu en plus d’une occasion. Il ne fallut pas longtemps à Maelias pour lui narrer ce qu’Annabelle avait fait. La fin du récit, ce fut Camille qui le raconta. Par sa bouche, Uzuktar lui expliqua l’attente dans ce corps, comment Camille était morte et comment elle avait pactisé avec lui pour survivre. Dès lors, Camille était à lui. Elle lui appartenait, corps et âme. Et tant que l’un vivrait, l’autre persisterait.

Immobile sur la route, Uzuktar expliqua à Maelias et à Azaryus ce qu’il voulait qu’ils fassent s’ils souhaitaient que Camille leur revienne un jour. Suffisamment puissant pour continuer de nuire, mais trop affaibli pour quitter ce corps. Il avait besoin des dix fragments de la Pierre, en échange desquels il promit de leur rendre Camille et de partir à jamais de ce monde. Scellant ce pacte, Azaryus et Maelias prirent dès lors la responsabilité de retrouver les fragments pour Uzuktar, qui, lorsqu’il les obtiendrait, s’engageait à les laisser et à leur rendre Camille.

Le démon leur indiqua où trouver les fragments. À l’est, bien au-delà des océans qui bordent Hélion se situait un continent, qui n’était ni dans les cartes ni dans les mémoires : Albyrion. Une contrée bien plus grande que celle qu’ils connaissaient. La distance qui les séparait de ce monde allait nécessiter plusieurs mois de voyage, et aucun des bateaux jusqu’alors construits ne supporterait une telle traversée sur l'océan.

Il allait donc falloir entamer les travaux d’un navire capable de naviguer pendant une longue période, et des marins qualifiés pour un tel voyage. Un tel projet était presque impensable, et les bateliers nécessaires difficiles à trouver. Uzuktar leur apporta une solution qui leur ferait gagner du temps. Quoi de mieux pour un tel travail que des êtres qui ne ressentent ni douleur, ni fatigue et qui ignorent le besoin de se nourrir ou de se reposer? Le démon les dirigea donc vers l'Ambassade Netherienne, où les netheriens libérés de l'enfer du nether résidaient, ainsi que leurs serviteurs squelettes qui rempliraient à merveille le rôle de bâtisseur et marins.

Azaryus, Maelias et Camille, avec Uzuktar en arrière plan, se rendirent quelques jours plus tard à la grande montagne rouge. Ils y rejoignirent Leossier qui faisait office d'intermédiaire entre les netheriens et les habitants d'Helion. Azaryus lui fit part des derniers événements et de leur projet. Bien que réticent à lui demander après ce que celui-ci avait déjà offert aux peuples d'Helion et à lui en particulier, il requit son aide pour que l'expédition puisse se faire.

Leossier écouta leur histoire et se retira un moment pour en discuter avec les netheriens présents. Cette histoire était impressionnante. Le projet de fabrication du bateau, bien que très ambitieux, était en effet possible de manière plus rapide grâce aux squelettes du nether, mais l'aventure était plus risquée. En effet, il fallait un netherien pour diriger les serviteurs, mais les contacts avec ces êtres éthérés se faisaient directement par l'esprit, et peu de gens étaient affinés avec un tel toucher. Il faudrait donc qu'il parte avec l'expédition. Ce fut les netheriens qui donnèrent l'argument décisif. Lorsqu'ils furent enfermés dans le nether, d'autres des leurs le furent aussi à d'autres endroits sur la planète. Si un navire partait pour ce nouveau continent, c'était une occasion de libérer les êtres prisonniers de leur nether, comme on avait fait avec eux.

Il fut donc décidé qu'une délégation de netheriens et de serviteurs noirs participeraient à l'expédition. Leossier retourna donc voir ses visiteurs et leur annonça sa collaboration au projet. Par contre, les netheriens ne pouvaient pas tout fournir. Bien que merveilleuse main-d'œuvre brute, il fallait tout de même des charpentiers pour diriger la construction ainsi que des artisans pour les pièces de précisions. De plus, pour le voyage, il faudrait d'autres passagers que les squelettes, autant pour les menues tâches comme la cuisine et l'entretien que pour la simple santé mentale des membres d'équipage. Passer plusieurs mois avec une majorité de macchabés n'était pas une perspective intéressante pour tout le monde.

L'expédition fut annoncée aux peuples d'Helion. Des affiches annonçant un long voyage maritime sans retour prochain furent installées. On laissa les informations le plus vagues possible, omettant tout détail à propos d'Uzuktar ou des fragments de la Pierre. L'expédition se présentait comme une tentative de rejoindre un continent voisin. On demandait des volontaires cherchant l'aventure, sans lourdes attaches au pays vu la durée indéterminée du voyage. Nombreux furent ceux qui se présentèrent et nombreux furent ceux qui changèrent d'avis devant les squelettes du nether, les souvenirs des conflits avec eux étant encore trop frais dans les mémoires. Malgré cela, les postes du futur équipage se comblèrent peu à peu pendant que les travaux de construction commencèrent. Leossier fut mis responsable de la direction des travaux, gérant les communications entre netheriens et hélionais, dans une bonne entente nouvelle. Il œuvra aussi avec des herboristes pour la création de vernis permettant au bois du navire de résister aux intempéries.

Presque deux mois après le pacte d'Uzuktar, le vaisseau, le Zephyr, était fin prêt. Ses cales étaient pleines de vivres pour le trajet, dont la quantité minimale avaient été précisément dictées par Uzuktar par la bouche de Camille. Les volontaires embarquèrent le peu de possessions qu'il leur était permis d'emporter, les dernières vérifications furent faites sur le bâtiment et il fut finalement temps du départ. L'équipage, autant humain, nain, elfe, ethérien que netherien monta à bord. Des membres de chaque race avaient répondu à l'appel de l'exploration, et ces mois passés à travailler aux côtés des serviteurs squelettes avaient adouci les tensions. C'est ainsi que le Zephir quitta Helion, son équipage disant au revoir, peut-être même adieu, à la terre qui les avaient vues naître, alors qu'une autre allait les accueillir.

Le trajet dura presque trois mois. Trois mois de travail et de sueur pour de nombreux marins amateurs, dont certains n'avaient pas pensé qu'avant d'explorer de nouvelles contrées, il allait falloir travailler dur sur le navire. La plupart des tâches physiquement lourdes ou risquées étaient accomplies par les serviteurs des netheriens, mais ce ne fut tout de même pas une croisière pour ses passagers. Chacun travailla selon ses capacités, les humains et les nains mettant leur force au service du capitaine et des contre-maître pour veiller au bon fonctionnement du bateau, les etheriens usant de leur magie lorsqu'elle se trouvait utile, les elfes profitant de leurs connaissances des herbes pour traiter blessures et maladies. Même les plus jeunes qui s'étaient embarqués participaient en relayant messages et petits objets ou encore en aidant aux cuisines ou à l'entretien.

Pour les quatre fondateurs de l'expédition, l'expérience était plus différente. Pour Azaryus, Maelias et Camille, le voyage était surtout un long temps d'attente où ce qu'ils laissaient derrière et ce qu'ils risquaient de trouver sur Albyrion venaient les hanter. Pour Leossier, capitaine du navire épaulé par deux vétérans de la marine, le trajet fut plutôt une source de questionnements. D'abord sur comment il allait réussir à secourir les netheriens d'Albyrion. Ceux-ci étaient coincés au-dessus du toit du nether, un monde chaotique et dangereux. Le toit était isolé par une barrière presque indestructible qui avait été détruite par de la magie elfique pour ses compagnons. Vint ensuite la question de comment les calmer afin qu'ils ne reproduisent pas le même chaos que sur Helion, ou encore de la réaction des peuples locaux. Peuples dont ils ne savaient rien, Uzuktar éludant toutes questions au sujet de leur destination.

Ce démon, d'ailleurs, qui prenait contrôle de son hôte de temps à autre pour venir lui dire de corriger la trajectoire du navire, sans jamais donner d'explication. D'abord sceptique, le maître du vaisseau les suivit sans protester après avoir évité une horrible tempête que rien n'annonçait. Uzuktar semblait savoir bien des choses, mais refusait obstinément d'en parler, conservant un air hautain sur les traits de la jeune fille qu'il habitait.

C'est donc grâce aux conseils étranges de leur guide que l'expédition se passa sans grands problèmes. Un beau matin, alors que l'équipe de jour venait de remplacer celle de nuit, Leossier fut rejoint à la barre par Camille. Celle-ci, de la voix grave d'Uzuktar lui annonça qu'ils étaient presque arrivés. En effet, à peine une quinzaine de minutes plus tard, la vigie annonça terre. Les passagers se ruèrent sur le pont, certains encore en tenue de nuit, débraillés ou au milieu de leur repas, afin de tenter d'apercevoir leur destination. Ce ne fut pourtant que quelques heures plus tard qu'ils purent voir la falaise rocheuse qui se présentait à eux. Uzuktar dirigea le navire vers un énorme fleuve, qu'ils remontèrent pendant toute la matinée. Celui-ci déboucha sur une mer et l'équipage du Zephir put voir une grande terre enneigée au Sud. Uzuktar continua de les guider vers l'intérieur des terres, avant d'enfin atteindre un grand lac à l'origine du court d'eau.

Sur une des rives de celui-ci se trouvait un village de pêcheur. Ceux-ci d'abord surpris de voir arriver un énorme navire dans leur port vinrent se présenter. C'est avec satisfaction que les hélionais virent des humains et des nains dans les premiers représentants de cette nouvelle terre. Ceux-ci informèrent l'équipage que ce continent se nommait Albyrion, confirmant à Azaryus et les autres les dires d'Uzuktar. On leur annonça que la capitale d'Albyrion, Myriandor se trouvait à quelques jours de marche à l'intérieur des terres. Quelques membres du village furent envoyés à la ville pour préparer l'accueil des voyageurs pendant que ceux-ci déchargeaient le bateau et se dirigeaient vers la métropole. C'est ainsi que leur histoire sur Albyrion commença.
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